RESF 34 a fêté samedi 4 juin ses dix ans d’action militante

« Merci à RESF pour l’aide apportée pour notre titre de séjour. Tout le monde a été gentil avec nous », écrit, sur un panneau d’expression libre, une famille arménienne, résidant en France depuis 2013. Un peu plus tard, c’est une autre famille qui arrive avec ses jeunes enfants et qui tend avec un large sourire un magnifique gâteau, où une main attentionnée a écrit en gros RESF !
Le mouvement militant, qui vient en aide aux jeunes et aux familles sans papiers, fêtait, samedi 4 juin, à la fois le Printemps des migrants, une campagne déclinée partout en France, et les dix ans de son action dans le département. Malgré un contexte toujours plus difficile pour les migrants et une actualité plus que morose, RESF avait choisi de faire de cette occasion une rencontre festive et fraternelle.
Les moments les plus intenses en ont été les témoignages, spontanés ou lus par de jeunes majeurs, aujourd’hui régularisés ou non. « J’ai eu la joie de revoir quelques-uns des jeunes et des familles, et de mesurer le chemin parcouru dans leur vie. Toutes ces années n’auront pas été en vain, malgré la poursuite acharnée des mêmes politiques », confie une des pionnières du mouvement.
Tous les grands événements de RESF 34 étaient évoqués sur une douzaine de panneaux. De comités de soutien en parrainages républicains, d’initiatives artistiques, telle que La Fabrique à sans papiers (1) en initiatives littéraires, telle que Confettis collectifs (2), imaginées pour parler « autrement » de l’immigration... en tout dix années bien remplies ! L’émotion de se retrouver, de partager et de revivre tous ces temps forts était palpable dans l’assistance.
Le côté spectacle était assuré gracieusement et généreusement par de jeunes artistes, très talentueux : les danseurs de la Cie Poplité Mobilis, le trio de jazz de Fruit du Freemind et Marion Sila avec son accordéon.
Au plus fort de la soirée, les participants étaient près de 150 : militants, sympathisants, jeunes et familles, tous réunis dans une chaleureuse fraternité. Et comme un bel exemple de rencontre, on retiendra celle des jeunes majeurs du Collectif RESF qui ont sympathisé avec les danseurs et qui ont immortalisé cette amitié dans une photo pleine de joie, de vie et d’espérance...

(1) La Fabrique à sans papiers était une Quinzaine RESF (du 16 au 26 mars 2011), avec différents événements articulés autour d’une exposition à la Galerie St Ravy, à Montpellier.
(2) Confettis collectifs est un blog d’écritures croisées entre jeunes sans papiers et écrivains (http://resf34.org/confettiscollectifs/atelier3.php).